Projet d’appui à l’amélioration de la gestion intégrée des Ressources naturelles de la RNC du Boundou (PAGIR)

Le modèle de gestion porté par le CORENA assure une bonne préservation générale des ressources naturelles (gouvernance, planification etc.) mais le manque général de moyens matériels, humains et financiers limite la portée des activités.
Le projet PAGIR a été créé pour combler ces lacunes et répondre aux besoins exprimés par les communautés locales, pour leur assurer des conditions de travail permettant la bonne mise en œuvre des actions de conservation des écosystèmes de la RNCB.
Ce projet a été financé par le fond d’action BIOPAMA, en partenariat avec l’union européenne et les pays ACP, porté par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).

Equipe d’écogardes de la réserve
Interview du conservateur pour un média local
Réunion de présentation du projet
Journée de lancement du projet PAGIR, en présence du Préfet de Goudiry, du conseil d’administration, du chef de village de Koussan, des comités des vigilance et de l’équipe technique du CORENA, 07/06/2023



Objectifs du projet :

Objectif général :

Renforcer l’efficacité de la gestion intégrée des ressources naturelles de la RNC du Boundou

Objectifs spécifiques :

  1. Assurer une mise en œuvre efficace de la convention locale pour la gestion durable des ressources naturelles de la réserve.
  2. Renforcer le dispositif d’aménagement et de suivi écologiques pour une meilleur préservation des ressources naturelles.
  3. Assurer une bonne planification de la gestion de la RNC du Boundou pour les dix prochaines années.

Pour assurer la bonne mise en œuvre des actions, un poste de chargé de mission a été crée au sein du CORENA.
Les principaux bénéficiaires directs du projet sont les 25 écogardes de la RNCB, qui voient leurs capacités renforcées grâce l’apport de matériels pour leurs missions de surveillance et sensibilisation dans la réserve. En parallèle, le conservatoire acquière du matériel de suivi écologique pour approfondir les connaissances sur la biodiversité de la réserve, afin, à plus long terme, de mettre en œuvre des moyens adaptés pour la préservation des écosystèmes.



En pratique, sur le terrain :

1) Mettre en application les règles de la convention locale

  • Redynamisation des 4 comités de vigilance, un par zone de la réserve. Les bureaux des comités sont mixtes, composés d’écogardes et de femmes membres des GIE féminins des villages. Le rôle des comités de vigilance et d’organiser des sensibilisations, en porte à porte ou lors de convocation villageoise pour faire respecter le code local de bonne conduite.
  • Formation des comités de vigilance au code local de bonne conduite.

2) Améliorer la surveillance et la sensibilisation dans la réserve

  • Renforcement de capacités pour les écogardes. Pour chacun des écogardes, des tenues de surveillance sont distribuées (pantalon, veste, tee-shirt, sac à dos, gourde, lampe frontale, etc) et 4 motos et un véhicule sont achetés et mises à disposition pour les écogardes et l’équipe technique du CORENA.
  • Installation d’un système de communication radio pour faciliter les échanges lors des patrouilles.
  • Renforcement de compétence des écogardes dans la surveillance. Certaines missions de surveillance seront appuyés par les officiers des Eaux et Forets des départements de Goudiry et Bakel, afin de professionnaliser les écogardes de la RNCB.
  • Planification des missions de surveillance. Sur les 18 mois de mise en œuvre du projet, chaque zone doit effectuer deux missions de surveillance par mois, 144 missions en tout.
Distribution des tenues et des motos aux écogardes de la RNCB

3) L’appui à la mise en œuvre de suivi écologique au sein de la réserve

  • Planification de suivis écologiques : Suivi de l’hippopotame commun (espèce menacée), suivi des habitats et zones naturelles remarquables, journées de transects.
  • Acquisition de matériels de suivi : pièges photographiques, tablettes, etc.
A gauche : suivi de faune par caméra-trap ; A droite : serval observé par caméra-trap

4) Aménager la réserve et équiper les populations locales pour favoriser l’utilisation durable des ressources naturelles

  • Balisage et signalisation de la réserve.
  • Aménagement de cordons pierreux pour favoriser la restauration des sols de la réserve.
  • Adduction d’eau et reboisement d’un périmètre agroforestier villageois
  • Appui aux unités de transformation par la distribution de matières premières (produits forestiers, céréales).

5) Evaluation – capitalisation – planification de la gestion de la réserve

  • Evaluation du plan de gestion 2016-2022
  • Rédaction du futur plan de gestion de la réserve pour la période 2023-2033.